De passage à la médiathèque, je tombe sur un livre de Thomas D’Ansembourg qui m’interpelle. J’avais déjà lu « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! » et j’avais apprécié ce bouquin rempli d’exemples concrets et de réflexions fines sur la Communication NonViolente.
Je souhaite revenir dans cet article sur un moment que j’ai vécu récemment et qui m’a amené à réfléchir sur les chemins de l’intelligence collective…
J’ai participé à une réunion dans un cadre associatif différent de celui de l’école. Étaient réunis autour de la table des personnes ayant des points de vue et des statuts différents. Lire la suite « 6 chapeaux, 1 expérience »→
Vous êtes peut-être déjà tombé.es sur cette expression, souvent utilisée pour décrire une école démocratique : « une école sans profs, sans cours, sans emploi du temps ». Forcément, ça intrigue, ça questionne, ça semble fou. Ça l’est moins quand on regarde de plus près les recherches sur le fonctionnement des apprentissages, le besoin d’être motivé.e de l’intérieur, d’avoir le temps, d’être dans un état d’esprit de curiosité joyeuse.. Lire la suite « Mais comment les enfants apprennent ? »→
En surfant sur le site de l’Alliance pour l’auto-éducation (https://www.self-directed.org/), je suis tombée sur un article de Blake Boles, un éducateur américain qui cherche à promouvoir l’autoéducation. Je vais (petit à petit) traduire des extraits de cet article pour vous partager les réflexions qu’il m’inspire et faire des liens avec d’autres sources d’inspiration et de questionnement. Claire
Blake Boles commence son article en rappelant l’histoire d’un conte américain, où le héros est un homme qui s’endort pendant un siècle et se réveille dans un monde étrange, après la révolution américaine. Blake Boles s’amuse à imaginer une version moderne de ce conte : comment se sentirait un homme, ou une femme, qui se serait endormi.e en 1917 et se réveillerait aujourd’hui ? Certainement qu’il y aurait quelque chose d’un peu submergeant, de l’ordre du choc et de la fascination pour ce monde où l’on traverse les océans nuit et jour par les airs et sous l’eau, où l’on possède des appareils électroniques superpuissants qui se glissent dans nos poches, où l’on produit des quantités astronomiques d’objets de toute sorte… Ça me fait penser au film La Belle Verte…
Blake Boles remarque alors avec ironie que si notre héros avait envie de souffler un peu, de retrouver quelques repères, il lui suffirait d’aller… à l’école. Car la salle de classe de 1917 ressemble étrangement à la salle de classe de 2017…
Comment se fait-il qu’en l’espace de plus d’un siècle, on n’ait quasiment rien fait évolué dans la manière d’éduquer les enfants?
Son questionnement m’a renvoyé à une magnifique vidéo que vous connaissez peut-être. Prince EA y fait une plaidoirie (qui personnellement m’émeut pas mal) pour que l’école évolue et prenne en compte les individu.e.s dans leur singularité, qu’elle devienne un espace qui accueille et prenne soin des rêves, des passions, des potentiels de chacun.e.
C’est ce que nous souhaitons rendre possible à l’École Démocratique du Tarn. Je crois fondamentalement qu’il n’y a pas d’opposition, pas de compromis à faire entre épanouissement collectif et individuel. Si le groupe empêche ses membres de s’épanouir, ou au contraire s’il subit les exigences d’un.e seul.e ou d’un sous-groupe, c’est le signe d’un manque dans la structure, dans les règles qui conditionnent le respect des droits fondamentaux des personnes. Alors il faut que le groupe évolue, s’ajuste, que les personnes s’affirment, s’alignent avec ce qui est juste pour elles.
Sur ce, je vous laisse avec cette vidéo, et je pars profiter de la famille.. Bonnes fêtes à tou.tes et à très vite, pour la suite de l’article de Blake Boles… Claire