Échos d’une école démocratique

En immersion à l’école Cré’active de Montauban, nous avons rencontré des jeunes qui vivent l’éducation démocratique depuis 1 an et demi au quotidien.

Voilà les paroles qu’ils ont souhaités partager pour les futurs membres de l’école démocratique du Tarn .. !

Grace (15 ans) : Vous allez tous vous demander comment on apprend des choses. Je

ne peux pas répondre à cette question car vous devez comprendre comment ça se passe par vous même. C’est différent pour chacun.

Pour ceux qui ont peur de demander de l’aide, en disant « oh le staff est trop occupé, je vais demander plus tard » ou bien « personne ne veut faire de maths avec moi », ou encore « je suis nulle en orthographe et je ne veux pas que les autres le sachent ». Ne vous inquiétez pas, ça arrive à chacun d’entre nous.

Au début j’essayais d’apprendre un peu le français mais j’avais l’impression de m’isoler. Pendant que j’étais en train d’apprendre, personne ne voulait apprendre avec moi. Ça me faisait me sentir seule et personne n’a envie d’être seul. Ça m’arrive de penser que le staff ne va pas toujours répondre à mes besoins. Mais je me suis rendue compte que je ne le sais jamais à moins d’essayer.

Brian (15 ans) : L’école démocratique c’est pas comme le primaire ou le collège : tu te fais pas engueuler par les profs, y’a pas de devoirs, tu te prends pas la tête, t’es posé, tu fais comme chez toi. Et il faut respecter les règles ! On respecte tout le monde : petits, grands, adultes. Si tu veux apprendre des choses tu peux le faire, il n’y a personne qui t’embête. Tu peux bouger, aller faire du foot, sans avoir besoin de demander aux adultes. Il y a plein de choses, que je ne sais même pas comment décrire. La première fois que je suis arrivé, j’étais choqué ! J’étais libre ! Si tu as un problème tu n’es jamais tout seul, on peut t’aider. Il faut en profiter tant que ça existe !

Axel (14 ans) : La confiance! On peut avoir confiance en l’autre, il n’y a pas de peur qu’il y ait des mensonges.

Dorian (13 ans) : Faites attention au matériel, ça se casse vite !

Analya (6 ans et demi) : J’aime dessiner, et ici je peux faire ça toute la journée !

Mathéo (13 ans) : Ici on s’amuse bien, on discute avec les autres et ça me plaît ! Je peux faire des choses que j’aime bien.

Céline (membre staff) : C’est l’expérience la plus riche qu’il m’ait été donné de vivre. Aucune journée ne se ressemble, il n’y a pas de routine.

Néo (9 ans) : Vous pourrez venir nous voir si vous voulez, on pourra jouer au foot ensemble !

Elsa (10 ans) : C’est une super école, vous aurez de la chance d’y aller.

Romane (8 ans et demi) : J’aime bien faire du piano, de l’ordinateur et des jeux.

Félicia (11 ans) : C’est un super modèle, il faut juste savoir le respecter et emprunter le bon chemin pour continuer.

Yaël (13 ans) : Il faut juste vivre sa vie.

Gabin (4 ans) et Zacharie ( 9 ans) : Y’a beaucoup d’enfants et ça fait qu’il y a beaucoup d’amis, beaucoup de rigolades, beaucoup de jouets. Cette école est super !

Julien (membre staff) : profitez-bien de votre liberté et n’oubliez pas d’être responsables !

Mélina (9 ans) : On aime bien s’amuser entre ami.es, on en a marre des conseils de justice parce que parfois ça peut durer très longtemps !

Lovely (11 ans et demi) : On est libre de faire ce qu’on veut, n’importe quel enfant peut rentrer à l’école démocratique.

Élodie (membre staff) : Soyez dans le renouveau, faites les choses comme si c’était la première fois.

Arthur (15 ans) : Ici on peut aider les autres dans le domaine dans lequel on est spécialisé, moi c’est les sciences et la technique. L’école permet de se responsabiliser, moi je gère tout ce qui est dans l’informatique et je délègue des missions. Toutes les connaissances et compétences acquises sont utiles, on peut les utiliser dans l’école.

Les écoles démocratiques c’est bien pour ceux qui ont un problème avec l’autorité : il n’y a pas de prof ou de pions qui vont faire la loi, si tu as un problème avec certaines règles, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même car tu peux aller défendre ton point de vue en conseil d’école.

Il n’y a pas de sanctions prédéfinies mais un Conseil de Justice où l’on peut se défendre, donner ses opinions et ensuite le jury, qui est neutre, délibère.

Maceo : Si on a mal quelque part on peut aller voir quelqu’un qui sait soigner.

Christelle (membre staff) : Vous êtes bien chanceux d’avoir une école qui ouvre dans le Tarn, Prenez en conscience pour prendre soin de l’école, des fondatrices, du staff, de tout ça, de l’environnement, de la communauté, des copains parce que c’est hyper précieux !

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